Essai sociologique, l’ouvrage de 274 pages a été publié en auto-édition en 2020 en France.
Le culte ancestral en Afrique, le crâne chez les Bamiléké Tome 1 est un essai sociologique de 274 pages publié en 2020. Nwambé Siake Kweyap qui en est l’auteur, structure son raisonnement en cinq chapitres autour du rite d’offrande aux ancêtres méritant, tout en démontrant que cette pratique que les Bamilékés vouent à leurs chers disparus est un rite spirituel important pour leur prospérité, et non de la nécromancie comme l’ont prétendu les précurseurs des religions importées.
L’auteur aspire ainsi, comme il le dit lui-même, à lever « un pan sur la spiritualité, ou encore, sur la cosmogonie du peuple bamiléké » avec pour objectif de débarrasser cette cosmogonie des contre vérités répandues par l’orthodoxie coloniale. Même s’il reconnait que certains démembrements du peuple bamiléké se retrouvent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, il concentre sa réflexion sur les groupes sociaux qui sont communément identifiés par le vocable Bamiléké, à savoir ceux qui occupent l’Ouest du pays.
Dans le premier chapitre, il procède à une généalogie du peuple Bamiléké dont il situe les origines dans l’Egypte antique ; en même temps qu’il décrit leur organisation sociale. Le deuxième chapitre précise quant à lui la conception religieuse du peuple Kamite en général et Bamiléké en particulier. Après avoir fait le tour des conceptions de Dieu dans les religions « sémito-judéo-chrétiennes», Nwambé Siake Kweyap « concentre son projecteur analytique » sur la conception de Dieu chez les Bamilékés pour mettre en évidence son caractère essentiellement monothéiste. Il démontre ainsi que les esprits ne sont que des «divinités » ou des « anges » à travers lesquels les Africains et les Bamilékés en particulier assurent une communication permanente avec l’Etre suprême qui est Dieu. Il en vient ainsi à une déconstruction du discours colonial qui a d’ailleurs fini par s’imposer aux Africains eux-mêmes et qui taxe leurs pratiques religieuses d’idolâtrie ou de satanisme.
Le troisième chapitre qui constitue le point nodal de cet opuscule est une fenêtre ouverte sur le culte des ancêtres chez les Bamilékés dont il remonte les origines égyptiennes et définit les processus d’exhumation et de conservation des crânes ainsi que les modalités pratiques de ce rituel. La description du rituel du culte des ancêtres faite, l’auteur établit un parallèle entre les maisons de crânes des bamilékés et les chapelles et Basiliques qu’on retrouve dans les pays Européens. Il cite à titre d’exemple les chapelles comme celle de « Czermna » en Pologne ou la « chapelle des Os » au Portugal entièrement construites à base des ossements humains.
Il souligne par ailleurs qu’il arrive que l’église catholique exhume les restes des Saints pour une procession ; une pratique qui a également cours chez les Africains mais qui est curieusement combattue par cette même église.
Des sacrifices d’animaux aux offrandes culinaires, le quatrième chapitre est consacré au rite d’offrande lui-même. En effet, l’auteur décrit les procédures nécessaires à l’accomplissement de ce rite d’offrande, non sans en présenter les différents types. Il chute en présentant les principaux éléments physiques et métaphysiques qui entrent dans le cocktail du rite d’offrande aux ancêtres.
Le dernier chapitre met en évidence les fonctions sociales du culte des crânes aussi bien à l’échelle du sujet qui le pratique qu’à l’échelle de la société toute entière.
L’auteur ne manque pas ici d’établir d’autres parallèles, notamment entre le témoignage de reconnaissance qu’un bamiléké fait à l’adresse de ses ancêtres à la suite d’un événement heureux et la “Messe d’action de grâces” pratiquée à l’église catholique. Nwambé Siake Kweyap conclut sa réflexion par une conclusion « péremptoire » pour couper court sur les polémiques liées au “culte” des ancêtres : « le culte des ancêtres chez les Bamilékés n’est ni de l’idolâtrie ni de la magie au sens islamo-chrétien du terme, mais un rite religieux à part entière (.)» .
Au terme de la lecture de cet opuscule, lorsqu’on sait que l’Afrique est unanimement reconnue comme étant le berceau de l’humanité, les Africains dans leurs extraversions religieuses apparaissent comme des gens qui courent après la pâle copie de quelque chose dont ils détiennent l’original.
Comment en effet comprendre que l’Afrique qui est censée avoir inspiré tous les autres peuples du monde dans leurs pratiques culturelles en soit aujourd’hui à tenter de se conformer aux pratiques de ces peuples ?
Nous voyons ici apparaître tout l’intérêt du livre de Nwambé Siake Kweyap, qui souligne l’urgence d’une réconciliation des Africains avec leur africanité à une époque où la mondialisation, tel un cheval de Troie, permet à l’Occident impérialiste de retourner discrètement mais efficacement asseoir son hégémonie en Afrique avec la bénédiction de certains Africains encore sous l’emprise de l’orthodoxie coloniale.
Par ailleurs, le livre est écrit dans un style accessible à tous avec des illustrations qui renforcent sa compréhension. Point de débat essentiel que le livre de Nwambé Siake Kweyap suscite est finalement celui de savoir quelle posture religieuse les Africains devraient adopter aujourd’hui. A ce sujet, la position de l’auteur ne souffre d’aucune ambigüité : Siake appelle les Africains à un retour à leur spiritualité authentique, sans comme c’est le cas de nombre d’entre eux, éprouver de la vergone.
La mention « Tome 1 » que porte la première page de couverture du livre de Siake annonce très certainement une suite à cet ouvrage qui nous édifiera davantage sur ces préoccupations. En attendant, celui-ci est à consommer sans modération aucune pour l’émancipation spirituelle et culturelle des africains.
OU TROUVER CET OUVRAGE ?
EUROPE
1- France (Paris)
– Restaurant ”PAYUSS”, 77 Rue Claude Decaen, 75012 Paris, (Métro Daumesnil sortie 2), en face du magasin G20.
– Librairie Tamery, 19 Rue du Chalet, 75010 Paris, (Metro Belleville), Tel : +33 6 10 82 29 18.
2- Suisse (Renens)
– Nsanda Librairie, Rue de Lausanne 11, 1020 Renens, Tél : +41 76 596 23 65, Mail : info@nsandalibrairie.ch:
3- Italie (Rome):
– Rome : Via Filippo Turati 26, 00185 Rome (à 100 m de la station de train Termini).
4- Contact auteur:
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Article original de Rodrigue Marcel Ateufack (2016), réadapté par la rédaction.
LE PHENOMENE D’ENFANTS SORCIERS EN AFRIQUE OU LA DESTRUCTION DU GENI AFRICAIN PAR LES EGLISES REVEILLEES
De nos jours en Afrique, le phénomène d’enfants sorciers décrétés comme tels par les pasteurs des églises dites réveillées prend des proportions inquiétantes. La dernière histoire sordide du genre date du 20 aout dernier après la libération de son « cachot » où elle a été enfermée par ses parents pendant six longs mois, de la petite Yavé âgée de seulement 10 ans. Accusée de sorcière par le pasteur de l’église que ses parents fréquentaient à Yaoundé où elle vivait avec sa famille, cette gamine sera enfermée et cruellement battue tous les soirs par ses propres géniteurs qui disaient-ils, voulaient la libérer du démon qui l’habitait.
Dans la Région des Grands Lacs par exemple et particulièrement en République Démocratique du Congo, le nombre de « Chégué » (comme on les appelle dans ce pays) va grandissant. Âgés de 5 ans en plus, ces enfants accusées de pratique de sorcellerie, ont étés sous ordre des pasteurs d’églises réveillées chassés de la maison parentale par leurs propres géniteurs, membres de ces églises malveillantes. Ces enfants aux rêves brisés et au destin incertain, n’ont d’autre refuge que les rues de la ville où marginalisés, ils sont victimes de sévices corporels et d’abus de tout genre par le reste de la population.
Sont-ils vraiment sorciers ?
Certains parmi eux à qui on a sans cesse répété d’être sorciers, ont fini sous la pression psychologique, par se convaincre eux même d’appartenir à des cercles maléfiques. Le piteux niveau de pauvreté dans certaines parties de l’Afrique a fait que de nombreuses personnes en quête de stabilité se soient tournées vers les églises donc la majorité est clandestine, afin de trouver des solutions à leurs différents problèmes. Les pasteurs qui s’arrogent de titres pompeux (prophète, apôtre, homme de Dieu…), vivent et se nourrissent de l’ignorance de leurs fidèles, profitent de cet état de faiblesse pour les manipuler. En plus ils ont fait de la culture et de la spiritualité africaine leur champs de bataille avec pour mission principale, l’avilir et créer un fossé entre les Africains et leurs traditions. Tout ce qui sort de leur cadre de compréhension est automatiquement taxé de sorcellerie, de satanisme et pourtant, la science spirituelle africaine n’a même pas encore dit son premier mot.
Comment devient-on sorcier ?
Le Larousse définit la « sorcellerie » comme une pratique magique en vue d’exercer une action, généralement néfaste, sur un être humain (sort, envoûtement, possession), sur des animaux ou des plantes (maladies du bétail, mauvaises récoltes, etc.). Ceci dit, la sorcellerie peut aussi être utilisée à des fins utiles sur un être humain (guérison, désenvoutement, bénédictions…) sur des animaux ou sur des plantes (guérison du bétail, bonnes récolte…). En fait, la sorcellerie qui est une science secrète accessible seulement aux personnes initiées, n’est pas une mauvaise chose en soi, tout dépend de l’utilisation qu’on en fait. Ainsi donc, on peut distinguer la sorcellerie maléfique de la sorcellerie bénéfique.
- Toute personne désirant devenir sorcière, doit impérativement être initiée par un ou plusieurs membres du groupe auquel elle veut appartenir. Dans le cas des enfants, ils sont généralement initiés par leur/s parent/s, surtout la mère qui le/la lui transmet depuis le ventre. Chez les enfants de sexe féminin, cette transmission est très efficace. Après avoir reçu le noyau de la sorcellerie que se conserve dans le ventre, l’enfant sera initié dès son jeune âge à des pratiques auxquelles se livre sa courroie de transmission : sa mère. Dans le cas de la sorcellerie maléfique, les enfants qui refusent cette pratique son très souvent détestés et maltraités dans leur famille nucléaire, surtout utérine.
- Un enfant peut être initié par un proche de la famille : oncle, tante, grands-parents… Ceci relève des fréquentations de sa propre famille.
Toute personnes initiées à la sorcellerie peut s’en débarrasser par l’auxiliaire d’un tradipraticien aguerrie, qui lui aussi est un sorcier, mais bénéfique. La sorcellerie est donc la maitrise des phénomènes ésotériques grâce auxquels on peut influencer notre environnement immédiat et/ou élargie.
Mais sur quels critères ces enfants sont-ils étiquetés comme sorciers ?
- Un enfant têtu,
- Un enfant insolent et irrespectueux envers ses ainés
- Un enfant agité et turbulent
- Un enfant né handicapé (physique ou mental)
- Un enfant surdoué (qui ne se comporte pas comme ceux de son âge)
Voilà donc le diagnostic établi par ces pasteurs d’un autre genre, pour condamner et conduire à la potence un innocent fragile en quête d’encadrement.
«Un pasteur m’a brûlé le corps avec des bougies. Dans une autre église encore, on m’a versé dans les yeux de la sève tirée d’un arbre», témoigne Glodie Mbete, âgée de 11 ans, à Kinshasa.
La têtutesse, l’insolence ou la turbulence chez les enfants est un phénomène naturel. Les enfants sont des êtres au caractère et à l’éducation qui se forgent et s’entretiennent par les parents qui doivent jouer leur rôle. Si la présence des deux figures parentales est très importante dans l’éducation d’un enfant, il n’en demeure pas moins que ces derniers aient besoin d’être encadrés et orientés par eux car, les parents ne sont pas que des figurants dans la vie de leurs progénitures. Les caractères des gamins sont différents d’un enfant à l’autre et il est capital de les comprendre afin de mieux les manager.
Le handicap est un défaut de naissance et s’explique biologiquement (alcoolisme, tabagisme, radiations, MST, IST…). Même si la naissance d’un enfant handicapé peut avoir un rapport avec sa précédente vie (j’en parle dans mon livre Le culte ancestral en Afrique : Le crâne chez les Bamiléké), ces pasteurs sont très mal placés pour assimiler ce manquement physique ou psychique à de la sorcellerie.
Être surdoué relève d’un caractère puissant et élogieux chez un enfant et très souvent, un enfant surdoué dans une famille ignorante est une perte pour la société. La naissance d’enfants surdoué en effet, ne date pas de la dernière pluie bien au contraire, ce fait existait depuis des lustres dans nos sociétés traditionnelles où les anciens, savaient les détecter et les « gérer ». Faut-il rappeler qu’un enfant surdoué est un génie, un esprit venu avec une mission précise (comme tous les êtres humains d’ailleurs) ? C’est pourquoi dans notre Afrique d’avant la salissure, ce phénomène était autant normal que la consommation du vin de palme. Ces enfants nécessitent une attention et un encadrement particuliers mais les pasteurs qui écument nos villes et villages aujourd’hui, ne comprenant que dalle à notre science ancestrale, veulent éliminer les futurs sauveurs de l’Afrique en les transformant en paria. Ces pasteurs du dimanche qui ne méritent rien d’autre que la prison, se basent sur des faits normaux pour créer des problèmes inexistants, avec pour corollaire la destruction des familles et les violations des droits des enfants et par ricochet, de l’homme.
Que deviennent ces enfants rejetés ?
Abandonnés à eux-mêmes, ces enfants sont réduits à demander l’aumône dans les lieux publics, particulièrement les marchés où les fillettes sont parfois contraintes à vendre leur corps dès l’âge de 10 ans, pour survivre à la rudeur de la rue. Quant aux garçons, ils sont exploités pour des travaux difficiles dans des chantiers de construction (casseurs de pierres), ou dans des mines de diamants comme c’est le cas dans la ville diamantifère de Mbuji Mayi (RDC). Plus grands, ils n’ont parfois d’autres choix que de se transformer en braqueurs pour nuire à la tranquillité de cette société qui hier, les a rejetés à la fleur de l’âge. Ils sont aussi très souvent persécutés, et même frappés ou tués en toute impunité. En 2004 dans la ville de Mbuji Mayi, une affaire de viol à conduit à la chasse aux « chégué » qui étaient systématiquement arrêtés, battu à mort et parfois brulés vifs.
Si l’ignorance, la pauvreté ambiante des familles poussent parfois ses membres à rejeter un enfant en l’accusant à tort de sorcier, les pasteurs des églises réveillées y sont pour beaucoup.
Et le gouvernement ?
Dans de telles situations, le rôle du Gouvernement est prépondérant car il DOIT mettre de l’ordre dans cette cacophonie religieuse, en distribuant les rôles ou en mettant chacun à sa place. On constate aujourd’hui que les pasteurs sont devenus tout et rien à la fois : Ils sont de nos jours, prophètes, prédicateurs, voyants, guérisseurs, exorcistes, conseillers matrimoniaux, psychologues, pharmaciens, éducateurs sexuels…
Si le gouvernement refuse de prendre ses responsabilités face à de tels actes aussi graves que de la haute trahison, la société civile doit le faire avec le peu de personnes encore lucides. On a comme l’impression que cette situation moribonde, arrange bien les gouvernements AFRICAINS qui trouvent en ces églises au même titre que les débits de boisson, un bel instrument pour endormir le peuple car UN PEUPLE EVEILLE, EST UN DANGER POUR LES DICTATURES.
Nwambé SIAKE KWEYAP
QUELQUES LIENS UTILS :
- https://www.youtube.com/watch?v=SLpu8B8satY
- https://www.liberation.fr/planete/2010/07/19/afrique-le-business-des-enfants-sorciers_667110#:~:text=Un%20ph%C3%A9nom%C3%A8ne%20urbain,des%20familles%20des%20villes%20africaines.
- https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/en-afrique-les-enfants-sorciers-jetes-a-la-rue-par-leurs-familles_3465989.html
- https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2009-2-page-47.htm
- Nwambé SIAKE KWEYAP [2020], Le culte ancestral en Afrique : le crane chez les Bamiléké, Aubagne, Autres-Talents. ISBN : 978-2-9562996-1-5.
Ignoré par beaucoup, Lǒ Siē Afrīka est le premier roman du XXIème siècle à être écrit en langue fe’efe’e, (langue de l’Ouest du Cameroun). Publié à Douala aux éditions AfricAvenir en 2017, Lǒ Siē Afrīka est un livre de 131 pages écrite entièrement en langue Fe’efe’e, puis traduite en langue française par son auteur Emo Achille, puis connu sous le nom de Makalakwen. Mais avant d’entrer dans les méandres de son contenue, parlons de son auteur.
Originaire de la Région de l’Ouest Cameroun plus particulièrement du Département du Haut-Nkam, Achille Emo est Animateur radio et télévision en langue fe’efe’e depuis une vingtaine d’année, encadreur et enseignant de langue fe’efe’e au Cameroun. Très attaché à la culture du continent noir en général et Bamiléké en particulier, il a été plusieurs fois sollicité par le Ministère des Arts et de la Culture du Cameroun en tant que consultant en matière de langue et culture fe’efe’e dont il est l’un des pionniers au Cameroun. Son livre Lǒ Siē Afrīka, plonge le lecteur au centre de la culture Bamiléké en général et Bafang en particulier d’avant les indépendances, avec l’histoire tragique d’un jeune adolescent qui une fois orphelin, subit les affres de sa marâtre, la seconde épouse de son père et coépouse de sa feu mère. La triste histoire qui a un dénouement tant bien que mal heureux pour l’orphelin, met sur la table de la réflexion les thèmes aussi importants tels que l’amour, le courage et la persévérance toutefois, nous aborderons cette œuvre sous les trois aspects qui ont retenu notre attention : la langue, la culture, et l’éducation.
- La langue
Dans son article « Le français, langue de culture » publié dans le N° 311 de la revue Esprit du 11 Novembre 1962, le sénégalais Léopold Sédar Senghor alors agrégé de grammaire française vantait les prouesses de cette langue coloniale imposée aux Africains en arguant qu’elle était la panacée à l’ouverture de l’Afrique sur le monde de la science. Parallèlement, il appelait de tous ses vœux à la décrépitude des langues africaines. Selon lui, les langues Bantou ne servaient pas à grand-chose si ce n’étaient communiquer entre les tribus et à cet effet, ne pouvaient pas s’imposer sur le plan mondial. Elles ne donnaient pas accès à la science et pourtant, les langues évoluent et s’adaptent aux contraintes du temps.
Si les langues africaines ne se sont pas (encore) imposées sur la scène internationale, c’est parce qu’il manque une véritable politique de promotion de ces dernières.
Lǒ Siē Afrīka fait donc partir de ces livres qui contribuent à démonter la thèse de Senghor selon laquelle, les langues africaines ne pouvaient pas servir à la transmission du savoir. Écrit de fond en comble en langue fe’efe’e sans emprunt lexicale, ni calque sémantique ou alternances codique, il est la preuve que les langues Bantou regorgent d’un riche lexique et d’une grammaire complète, nécessaires à la transmission du savoir tant oral qu’écrit. L’auteur en effet, parvient à exprimer à travers les lignes de son ouvrage, non seulement les sentiments les plus profonds de ses personnages, mais aussi les concepts soit concrets qu’abstraits, ce qui démontre une bonne connaissance linguistique et culturelle.
- La culture
La culture est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. Comment se définir dans la langue des autres ? Comment exprimer les réalités endogènes avec les langues exogènes ? Connaitre et appliquer sa culture c’est savoir s’orienter dans ce monde « cultuvore ».
Dans Lǒ Siē Afrīka, on constate comment la connaissance culturelle permet au protagoniste principal Lɑ́’ngʉ̄ɑ̄’, de s’en sortir face aux difficiles situations auxquelles il est sans cesse confronté, que ce soit dans son village que loin de ses aïeuls.
Savoir quand et comment invoquer ses ancêtres, quelle formule prononcée avant de traverser une rivière ou face à un totem menaçant, tout y est. Ces connaissances ancestrales dans l’Afrique d’avant la Colonisation, contribuaient à la croissance spirituelle et à l’éducation de la jeunesse
- L’éducation
Dans Lǒ Siē Afrīka, un point d‘honneur est mis sur l’éducation de la jeunesse, éducation nécessaire pour affronter les péripéties de la vie.
Dans cette œuvre, on constate que l’éducation joue un rôle prépondérant dans la vie du principal protagoniste. L’éducation à l’école traditionnelle par exemple lui permet de cerner les contours de sa vie et de mieux appréhender l’adversité. Grâce à ces connaissances, il parvient à s’extirper de la fureur des reptiles, chasser pour se nourrir, communiquer avec les ancêtres et à vivre loin de sa terre natale.
Quant à l’éducation occidentale, elle lui permet de comprendre le système colonial et de plus tard, combattre les injustices qu’il inflige à son peuple. On comprend par-là qu’aller à l’école du Blanc ne nous confère pas le droit de renier notre culture et notre éducation ancestrale. C’est une aubaine de comprendre la pensée du Blanc afin de mieux se prémunir de toutes les injustices qu’elles peuvent aussi engendrer, tout en y tirant le meilleur pour nous et pour les autres. De simple orphelin martyrisé à secrétaire particulier du Roi, Lɑ́’ngʉ̄ɑ̄’ a traversé de nombreuses étapes pour se retrouver au sommet.
La version française permettant d’accompagner ceux ne lisant pas la langue fe’efe’e, ce roman est conseillé à tous surtout aux amoureux de la langue fe’efe’e, qui en profiteront pour approfondir leurs connaissances linguistiques.
@Vision Channel Africa
En seulement quatre mois le COVID-19 a fait plus de victimes dans monde que le terrorisme. Malgré une petite amélioration observée, nul ne peut dire exactement quand la situation retournera à la normale. Cependant à quelque chose malheur est bon! Car cette pandémie a reconfirmé la place que les occidentaux ont historiquement réservée aux africains: des sous hommes qui occupent un laboratoire d’essai des produits. Cependant l’élan de solidarité observé entre certains leaders du continent démontre que les noirs sont de plus en plus conscients que leur salut passe obligatoirement la solidarité et le retour à leur culture. C’en est d’ailleurs la condition sine qua none.
Le Covid 19, c’est d’abord une maladie chinoise
Faisons un retour en arrière. Début 2020. Les TV et les médias du monde diffusent une information inédite: une infection pulmonaire hautement contagieuse parue en Chine. On voit les Chinois en file indienne devant des hôpitaux, arborant des masques faciales couvre-nez. C’est du jamais vu! Après quelques semaines on commence à parler de débordement et de décès. La nouvelle atteint les quatre coins de la planète comme une trainée de poussière. Malgré l’attention que cela suscite beaucoup n’y accorde aucun sérieux. Au contraire c’est le dédain et le mépris à l’endroit de l’Empire du Milieu. Un homme politique italien affirme que la culture chinoise les prédisposent à de telles maladie car ils mangent toutes sortes de bêtes et sont malpropres, contrairement aux européens éduqués à toujours se laver les mains”. En France un citoyen chinois méprisé crache sa rage “ Je ne suis pas un virus”. En Afrique on entend des chansons du genre “ Coronavirus, la maladie des blancs.” Ou encore “gérez votre affaire comme nous l’avions fait avec Ebola”. Partout les magasins chinois sont évités. Il faut isoler l’ennemi.
Vite le Covid-19 plante son drapeau partout.
En un temps record, le Covid-19 plante son drapeau partout et installe de nouveaux foyers de distribution. D’abord en Europe (surtout en Italie, Espagne, France, GB), puis en Amérique (en tête les USA). De l’Europe en Afrique c’est vite fait. Du côté asiatique les choses avancent doucement, mais surement. On s’avise dès lors que le monde est invisiblement uni et que ce qui concerne un l’est pour tous. Dans tous les pays c’est le sauve-qui-peut, le plutôt tôt possible. Un nouveau lexique voit le jour: distanciation sociale, masque facial, confinement, mesures barrières, etc.. Les frontières se resserrent, l’économie s’arrêtent, le couvre-feu est imposé, le citoyen normal devient celui-là qui ne reste chez soi.
Le Covid -19 fait des ravages chez les riches
En moins de 2 mois le bilan de la pandémie est dévastateur, surtout chez les riches. Le pays asiatique stoppe son plafond a 3000 décès. L’Italie, l’Espagne, La France, l’Angleterre, Les USA se taillent la part du lion avec près de 85 % des victimes mondiales. C’est le branle-bas général. Il faut se hâter, il faut stopper la diffusion. Les appels au secours fusent de toute part. Déçue par la France l’Italie sollicite le renfort de la Chine qui semble avoir contenu la pandémie. Les Usa en font autant. Nul n’est plus sûr de soi. Partout on se préserve, on confine. Dans cette cacophonie générale un phénomène marque les esprits des africains: les occidentaux préfèrent mourir mais sauver l’Afrique. On les connait trop pour ne pas s’en méfier.
Les africains sont des cobayes
Cela ne date pas d’aujourd’hui. Pour les occidentaux les noirs sont des sous-hommes. La Pandémie du Covid-19 a permis de restituer cette verité historiquequi n’a jamais évolué: les noirs sont des cobayes et l’Afrique est un laboratoire expérimental. Cela est d’autant vrai qu’au moment où l’Occident est débordé de morts et les hôpitaux essoufflés leur préoccupation majeure c’est au Sud de la Méditerranée. Quel amour fade! On se rappelle leurs incessantes mise en garde et leur catastrophisme “ L’Afrique risque d’être complètement effacée”- Ils continue ce théatre malgré que les ravages en Afrique representent moin de 1,2% du total mondial. Mi-mars, en mondovision d’experts français parlant d’un possible vaccin à mettre au point expliquent qu’il faudrait d’abord aller le tester en Afrique. On ne peut oublier l’OMS, qui au lieu d’inviter les pays à plus de créativité en un moment aussi délicat, n’a cessé de critiquer et déconseiller toute initiative africaine: D’abord le Covid-Organics, courageusement mise au point au Madagascar et généreusement mise à la disposition de tous pour tenter de bloquer un tsunami qui rase tout sur son passage. Il y’a à peine une semaine la même Organisation au lieu de fournir le matériel sanitaire nécessaire au Cameroun a préféré des voitures de luxe comme si la maladie n’attaquait que des piétons. N’oublions pas une certaine presse italienne qui, il y’a quelques jours, a publié un titre fort raciste et insultant: “ les immigrés remplaceront nos morts”, en guise de protestation contre une éventuelle régularisation de la main d’œuvre étrangère qui devra servir dans les champs. Face à cette énième insulte les noirs brilleront ils encore par la soude oreille?
Le salut de l’Afrique passe par un retour à la culture africaine
Un fait est certain: les africains meurent à cause des dirigeants perfides et apparemment aux ordres; à cause de L’UA qui ne prend jamais ses responsabilités quand il faut. Cependant on peut se féliciter de ce que mine de rien une prise de conscience est visible. Le Covid-19 aura aidé à le constater. Tout d’abord la vidéo conférence des chefs d’états pour s’enquérir de la solution malgache est un événement à saluer. Car, malgré les critiques de L’OMS et de l’Occident à l’encontre de cette solution “ miracle” puisée dans la tradition africaine on a vu de nombreuses délégations continentales atterrir à Antananarivo pour s’informer ou passer des commandes. La CEDAO a dépêché la Guinée-Bissau pour récupérer son stock. Le Congo, la RDC, la Tanzanie, Le Gabon ( pour ne citer que ceux ci) n’ont pas été en reste. Au Cameroun monsieur David Klebda au mis au point une autre solution qui est en train de faire ses preuves. Cet élan de solidarité, plutôt rare en Afrique est la preuve que les africains prennent de plus en plus acte que la solution à leurs problèmes se trouve en terre africaine et que malgré la mondialisation il n’y qu’un africain qui saura sera su chevet d’un autre africain. Très important aussi le ral-le-bol de la jeunesse africaine, aussi bien de l’extérieur que de l’interieur, face aux attaques répétées des occidentaux. Leurs vidéos et messages contre l’animalisation des noirs abandonnent réseaux sociaux. Bien qu’encore partielle et même lente, cette note positive est une tout au moins une lueur d’espoir, un argument que seule l’Afrique changera l’Afrique. Et cela passe inéluctablement par un retour à la culture africaine
Lien de l’article en Italie ICI
Par Prosper KENFACK
© Vision Channel Africa
Egregio Presidente,
Siamo un gruppo di donne italiane con background migratorio, molte di noi hanno vissuto in prevalenza in Italia e molte altre non sono mai migrate, sono nate e cresciute qui… a casa nostra.
Innanzitutto le chiediamo di portare i nostri sentimenti di vicinanza e ringraziamento a quanti si sono, e continuano a farlo, spesi per la salvaguardia della salute di noi cittadini e garantire i servizi di primaria necessità. Inoltre, sempre per il suo tramite, vorremmo esprimere il nostro cordoglio per la perdita di tante vite umane ed abbracciare virtualmente quanti hanno perso una persona cara.
Con piacere abbiamo appreso che, in seguito alla petizione delle colleghe autoctone, ha espresso le intenzioni del Governo che Lei presiede di rafforzare la presenza di professioniste nei vari organi preposti alla gestione dell’emergenza e piani di ripresa.
Le scriviamo per chiederle di osare ancor di più ed iniziare ad inserire, anche in ambito di amministrazione pubblica, il concetto di inclusione e diversità culturale, coinvolgendo anche donne come noi, italiane con background migratorio.
In Italia vi sono professioniste e professionisti con origini diverse ai quali, purtroppo, non viene offerta la possibilità di dare il proprio contributo per la crescita del Paese.
Vede sig. Presidente, al di là delle percezioni, la nostra società è ormai multiculturale anche se fatichiamo a riconoscerlo e rappresentarla come tale.
Siamo sicure che gli effetti di un approccio volto ad un’apertura in tal senso avrà delle ricadute positive sull’intero Paese e permetterà a noi tutti di sentirci sempre più riconosciuti come membri attivi della Nazione alla quale apparteniamo e che ci appartiene ,nonché garantire l’adeguata attenzione verso le esigenze di tutti i cittadini.
Certe che le nostre parole troveranno in Lei un attento ascoltatore, la ringraziamo per l’attenzione che vorrà dare alla nostra richiesta e restiamo a sua disposizione per ogni eventuale chiarimento e/o confronto che ritenesse utile.”Lavorare per un equilibrio, non solo di genere”
© Vision Channel Africa-Italia
Dans l’optique de contribuer à la lutte contre la propagation de l’infection au coronavirus dans le département de la Ménoua, à l’Ouest Cameroun, le PIPAD « Programme Intégré pour la Promotion de l’Auto Développement », la Fondation Kana (œuvre sociale privée, à but non lucratif et à caractère humanitaire), la chaîne médiatique Vision Channel Africa via son association à but non lucratif Le Canal ASBL et leurs partenaires ont organisé une campagne de sensibilisation à l’endroit des populations de la ville de Dschang.
La cérémonie de lancement officielle des activités qui s’est ténue le vendredi 17 avril 2020 au Centre de promotion de la femme et de la famille a été présidée par monsieur Mboke Godlive, Préfet du département de la Ménoua. La cérémonie a été aussi l’occasion pour le Dr. Martin Sanou Sobze, PCA du PIPAD et Vice-doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques de l’Université de Dschang, de présenter le plan stratégique de cette campagne axée sur cinq principales lignes d’interventions :
- Sensibilisations sur le terrain sur le respect des règles hygiène et de santé ;
- Sensibilisation digitale sur Vision Channel Africa à travers des émissions en direct avec des experts, infographies, bulletins d’information, bandes dessinées et sketchs;
- Distribution des masques cache-nez / Gels hydro-alcooliques ;
- Dons des kits de lavage des mains / Fûts, bidons, Récipients et Savons
- Soutien nutritionnel en faveur des personnes vulnérables (centre des handicapés/ centre des aveugle) afin de les aider à respecter le confinement.
Valorisation des start-up locales
Les différents produits utilisés pour mener à bien cette campagne ont été réalisés par des acteurs locaux dans le cadre de la valorisation des projets de Start-Up.
En effet, les masques/cache-nez ont été confectionnés par le Reseau des associations féminines des Femmes de la Ménoua (RAFFDEM) représenté par Mme Njoua Annettede et le salon de couture Leo Design Styliste dirigé par Leonel Nguefack Nguezet;
Les gels hydro-alcooliques et le Savon Macabo Local ont été fabriqués par une équipe de jeunes étudiants avec comme chef d’équipe Romeo Desiré Nago doctorant en chimie à l’université de Dschang.
Les dispositifs de lavage des mains à usage non manuelle sont l´œuvre conceptionnelle de Dongmo Linda, étudiante en ingénierie médicale à l’université Evangélique Cameroun.
Au cours de la cérémonie de lancement officiel, les ateliers ont été explicitement présentés à l’assemblée par les promoteurs directs, mais la prestation des services en communauté sera effectuée par les étudiants en Santé Publique de la faculté de médecines et des sciences pharmaceutiques de l’université de Dschang à travers leur association WORLD MEDICAL STUDENT et ceci sous la supervision du Dr. SANOU Martin.
La campagne de sensibilisation et de distribution de dons se déploie dans les villages
Il sera question au cours des trois prochains jours d’effectuer des descentes au sein des villages de la localité notamment Asa’ah Batsinlah, Toula Ndizong et Lefatsa afin de sensibiliser les habitants quant à la situation d’urgence dans laquelle le pays fait dorénavant face à cause de cette pandémie du COVID-19 et encourager, inciter, interpeller celles-ci à adopter des pratiques saines pour garder un bon état de santé en évitant tout risque de contracter le virus.
Cette campagne s’inscrit à la suite d’une série d’autres qui se sont déroulées au cours des semaines précédentes dans les autres arrondissements que compte le département toujours dans la croisade des actions de sensibilisation visant à barrer la voie au COVID-19 dans nos localités. Les maires de ces arrondissements (Fongo-Tongo, Nkon-Ngni, Fokoué) ont eu à accompagner les équipes auprès des communautés pour faciliter le déroulement des activités.
Radio Nkwalah/Menoua FM, un partenaire clé
Les messages de sensibilisation ainsi que leurs relais en langue locale Yemba dans les localités étaient assurés par la radio Nkwalah/Menoua FM qui n’a ménagé aucun effort pour assurer la diffusion des informations factuelles et compréhensibles par tous. Ceci lui a valu d’être classée première radio de la Ménoua par le délégué régional de la communication de l’Ouest au regard du travail qu’elle continu d’abattre dans cette lutte contre le COVID-19.
Rappelons-nous que depuis 05 mars 2020, date d’apparition des premiers cas confirmés de COVID-19 sur le triangle national, des lignes directives immédiatement instaurées par l’Etat pour éviter tout risque de propagation de l’infection au sein des populations ont présenté des limites.
En effet, le pays enregistre désormais 21 décès et près de 1017 personnes ayant contracté cette grippe virale. Bien que les efforts fournis par le personnel sanitaire aient permis jusqu’ici d’enregistrer près de 164 cas de guérison, l’Etat se trouve contraint aujourd’hui de renforcer sa stratégie de riposte dans cette guerre contre la pandémie de l’heure et de redoubler ses efforts de sensibilisation auprès des communautés pour une prise de conscience et surtout le respect de ses mesures.
Continuité des activités et lancement de la cagnotte
Pour assurer la continuité de ces activités afin de faire bénéficier un plus grand nombre de personnes et de localités au Cameroun, Vision Channel Africa via son association à but non lucratif, Le Canal ASBL, et ses partenaires locaux (Fondation Kana et le PIPAD) en appellent aux âmes de bonnes volontés qui souhaitent prêter main forte à la lutte contre le Covid19 au Cameroun. Il vous suffit de cliquer sur ce lien paypal de notre association https://paypal.me/lecanalasbl ou directement par virement sur notre compte avec la mension Covid19 Cameroun.
N° IBAN : BE27 0018 4175 6073
Lien photos ICI du lancement officiel et des descentes sur les terrain
Lien Reportage du média local Kuna dotcom
par Emeline ZOGNING
© Vision Channel Africa
L’idée de tester de potentiels vaccins contre le COVID-19 en Afrique n’inspirera désormais que méfiance et vigilance. Même si le discours tenu par le directeur général de l’OMS se veut rassurant au lendemain de la polémique qu’il y a eu sur des propos tenus par certains chercheurs sur le vaccin de BCG en Afrique. La chloroquine (plus précisément l’hydroxychloroquine) dorénavant représente la meilleure alternative pour les africains car mieux vaut un diable que l’on connait…
Quatre mois que le nouveau Coronavirus est apparu.
Si aujourd’hui le besoin d’en finir avec cette pandémie a atteint son paroxysme cela est sans aucun doute dû aux ravages causés par cette maladie sur son passage. En effet, on dénombre près de 1 621 166 personnes ayant été infectées par le COVID-19 dans le monde dont 97 010 malheureusement en ont succombé et 1 152 832 présentant une forme active. Les espoirs reposent depuis sur les scientifiques afin qu’ils trouvent rapidement cette formulation magique qui permettra de prévenir ou soigner efficacement cette maladie. Bien que ceux-ci tiennent de solides pistes et promettent des résultats dans les mois à venir, les propos du professeur Camille Locht, directeur d’études à l’Inserm la semaine dernière dans une émission consacrée au coronavirus n’ont pas fini de faire écho. Faisant mention d’une possibilité de tester des vaccins du BCG en Afrique, l’idée étant motivée par le fort taux d’exposition qu’on y retrouve et de la pénurie en masques, traitements, équipements de réanimation rencontrée sur ce continent tel que le suggérait Jean-Paul Mira, chef du département de réanimation de l’hôpital Cochin, à Paris. Propos racistes et massivement condamnés par les Africains, les organisations et autres média. Si des excuses ont été présentées par les auteurs sur « la mauvaise interprétation faite sur leurs idées » et que le directeur général l’OMS a rassuré le public sur le respect de l’éthique, du protocole et de l’équité pour ce qui sera des différents essais cliniques qui auront lieux d’être menés. Si nécessité y oblige, pour plusieurs pays d’Afrique la vigilance est désormais plus active et les populations préfèrent encore mieux se traiter à la chloroquine et/ou ses dérivés dont les effets secondaires sont connus qu’à un potentiel vaccin dont on ignore les retombées. De plus, l’évolution des cas d’infection au COVID-19 à la surface du continent prouve clairement que l’Afrique est tout autant vulnérable que les autres continents et devra renforcer davantage ses stratégies de riposte face à la pandémie. Les populations quant à elles ont fini par prendre conscience de la réalité sur cette urgence sanitaire et les efforts fournis pour le respect des mesures de prévention sont de plus en plus croissants.
Toutefois, le continent Africain compte à cette date près de 12 444 cas positifs enregistrés depuis le début de la pandémie pour 644 décès. L’Afrique du Sud reste en tête de liste des pays enregistrant le plus grand nombre de cas soit 1 934, à sa suite vient avec l’Egypte: 1 699 ; l’Algérie :1 666 ; le Maroc: 1 431 ; le Cameroun : 803 ; la Tunisie: 643; la Côte d’ivoire: 444 le Burkina Faso: 443; le Niger: 410; le Ghana : 378; le Nigéria: 288; le Sénégal: 250; la RD Congo: 215; Kenya: 184 ; la Guinée: 194 ; le Rwanda: 113.
par Emeline ZOGNING
© Vision Channel Africa
Sources: OM
Le monde entier se questionne sur la nouvelle pandémie du Covid19, et se demande d’ou viendra la solution miracle. Se trouve t-elle dans un tétraèdre Homme – Dieu – Etat – Science et technologie?
L’humanité fait face à l’un des plus grands challenges de ce siècle, qualifié par certains de 3ème guerre mondiale; d’ailleurs le président français Emmanuel Macron a clairement parlé de guerre lors de sa première prise de parole face au Covid-19.
Les chefs d´États de différentes nations ne se lassent de à passer eux-mêmes au-devant de la scène afin de sensibiliser personnellement leurs populations par rapport au danger que représente ce virus dénommé COVID-19, ennemi invisible mais redoutable.
Le monde voit des années de dur labeur s’écrouler, tous les systèmes que l’humanité a mis des siècles à bâtir. L’élan de développement a connu un coup de frein dont les conséquences restent encore à estimer. On aurait l’impression que la terre ait arrêté de tourner ou que le monde entier ait pris des vacances communes pour se rendre sur une nouvelle planète où règne calme, peur et espoir d’un lendemain meilleur. Face à cela, une série de questions préoccupent nos esprits :
- Où rabattons-nous donc nos espoirs ? Y’en va-t-il vraiment un ?
- L’espoir serait-il en nous ou viendra-t-il d’une force divine ?
- Les politiciens qui nous sensibilisent, ont-ils vraiment les moyens et la volonté nécessaires pour faire face à cette pandémie ?
- L’heure de la science et de la technologie aurait-t-elle sonné ?
Au vu de toutes ces questions, on est vraiment tenté de se demander si notre tétraèdre pourrait constituer un armement suffisant pour vaincre le COVID-19. Autrement dit, pouvons-nous fonder nos espoirs sur cette représentation multidimensionnelle (l’Homme, Dieu, l’État, Science & technologie) afin d’espérer une fin victorieuse face à cette guerre ?
L’Homme
L’Homme reste l’élément fondamental et la pièce motrice du Puzzle, car c’est lui qui est aux commandes des autres éléments qui constituent notre véritable arme contre cette sadique pandémie. Par conséquent, il doit se battre pour sa survie sinon l’équilibre du tétraèdre est perdu. Cependant, la survie de l’homme dépendrait de sa capacité à respecter les mesures barrières et règles d’hygiène telles que recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) notamment, en se lavant les mains autant de fois que nécessaire, en respectant la distance de sécurité mais surtout en observant le confinement qui est à présent la méthode la plus préconisée par les dirigeants de plusieurs pays. Il est à noter que plusieurs populations, surtout en Afrique, peineraient à respecter ces mesures non pas par ignorance ou par simple refus mais simplement parce que les États n’ont pas pu mettre à leur disposition l’accès aux besoins primaires tels que l’eau qui est plutôt un luxe dans certains pays.
L’État
Parlant de l’État, nos attentes envers ceux qui nous gouvernent sont sans doute fondées, mais il faudrait souligner qu’aucune nation ne s’attendait à une pandémie aussi violente et donc, il faudrait non seulement prendre en compte les attentes des populations mais en tenant compte des autres chantiers qui font également partie du challenge notamment le financement de la recherche, des infrastructures médicales, subventions des entreprises… tout en pensant à l’avenir, car après la pandémie la vie devrait continuer sauf si …
Science et Technologie
La science et la technologie sont des éléments sur lesquels les espoirs sont aussi fondés, car si rien n’est fait rapidement, le nombre croissant des personnes infectées et des décès risque de créer une deuxième pandémie : la psychose.
Science et technologie d’une part mettent également une forte pression sur l´État afin d’obtenir des moyens financiers ; d’autre part ils sensibilisent et prient même les Hommes à rester chez eux, afin de freiner la propagation du virus. Le corps médical est entièrement débordé et met cette pression énorme sur le tétraèdre. Ce corps médical donne aussi l’impression de regarder vers le ciel et se dit, Dieu est ce que tu es là ?!
Dieu
Les croyants remettent grandement leurs espoirs sur Dieu qui pour eux serait la solution miracle, mais Dieu serait-il en mesure de laisser mourir autant de personnes pourtant il est le père de tout le monde y compris des pécheurs tel qu’ils le disent ?
Étant confinés, ayant les églises et maisons de Dieu fermées, l’appel de l’humanité ici vers Dieu n’aurait jamais été aussi grand ces dernières années même si on a comme impression que le Dieu omnipotent et omniprésent n’a pas encore écouté les prières de ses enfants, malgré plus de 54207 morts enregistrés depuis le début de cette pandémie.
Les espoirs sont désormais fondés sur tout ce qui est possible, mais quoi qu’il en soit il semble important de préserver tous les sommets de ce tétraèdre en respectant les efforts de chaque dimension mais surtout en coopérant tous ensemble pour un lendemain meilleur. Réussir à établir un équilibre dans ce tétraèdre est le challenge devant nous conduire à gagner cette guerre !
Dieu serait-il en train de préparer une solution miracle à nous livrer en temps opportun ? Tout en espérant que la collaboration entre l’État, la science et la technologie donne naissance à une solution finale afin que la vie reprenne son cours.
Quoi qu’il en soit, respectons d’abord les mesures prescrites et surtout restons chez nous et soyons optimistes.
Lydie-Laure TAJIONA MANGUESSO
© Vision Channel Africa
Sources: OMS
Face à cette pandémie qui paralyse le monde, la recherche de traitement(s) efficace(s) pour la prise en charge des milliers de malades s’active encore plus chaque jour et désormais c’est au tour du Burkina Faso et du Bénin de proposer un médicament contre le COVID-19.
Il y’a encore une semaine, l’OMS annonçait le début d’une étude à grande échelle SOLIDARITY » visant à investiguer sur l’efficacité de quelques classes médicaments parmi ceux proposés par le comité scientifique de chercheurs. En effet, à défaut de travailler à développer et tester de nouvelles molécules contre le COVID-19 qui pourra prendre des années à être validé, l’urgence sanitaire dans laquelle se trouve le monde actuellement pousse les chercheurs à porter leurs choix sur des molécules ayant déjà été approuvées pour le traitement d’autres maladies courantes ou efficaces sur d’autres souches de coronavirus. C’est ainsi que quatre médicaments ont été sélectionnés: Remdesivir ; la combinaison Ritonavir/Lopinavir (ou Kaletra) en association ou non avec l’Interféron Béta et la Chloroquine/ Hydroxychloroquine. Alors que l’Iran, l’Argentine et l’Afrique du Sud sont dès lors déjà enrôlés. Ces molécules sont également celles qui seront appliquées dans l’étude clinique DISCOVERY coordonnée par ISERM en Europe sur près de 3200 malades en France, Espagne, Luxembourg, Royaume Unis et Allemagne.
Toutefois, pour d’autres pays, le choix se tourne vers d’autres molécules. C’est ainsi que dans son étude COLCORONA financé par le Québec, l’institut de cardiologie de Montréal se propose de tester la Colchicine pendant 30 jours sur deux groupes de 6000 adultes au total atteints de COVID-19. L’un recevant ladite molécule et l’autre un placebo. Pour le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation burkinabé deux essais cliniques sont en vue et se feront sur des groupes de malades de taille plus petite. Les uns recevant la chloroquine en combinaison avec Azythromicine et les autres de l’Apivirine. Compte tenu du faible effectif de cas positifs au COVID-19 ces essais s’effectueront conjointement sur des malades du Bénin. En effet, l’Apivirine est un phyto-médicament aux propriétés antirétrovirales fabriqué par le chercheur Valentin Agon. Si encore l’OMS lançait un appel à contribution à la médecine traditionnelle contre le coronavirus, aujourd’hui l’Afrique a désormais un traitement à proposer. Bien que ces pistes de traitement en cours d’expérimentation constituent une lueur d’espoir, l’interpellation au respect des règles d’hygiène et des mesures de confinement reste de mise car le COVID-19 continue de causer de milliers de décès.
Il est à rappeler que 799 741 cas positifs ont été notifiés depuis le début de la pandémie dans le monde et 38 721 d’entre eux en ont succombés. En Afrique 5697 cas d’infections ont déjà été enregistrés parmi les pays les plus affectés l’Afrique du Sud apparait en tête de liste avec 1326 Cas suivi de l’Egypte:656; Algérie:584; Maroc:574; Tunisie:362; Burkina Faso:246; Cameroun193 ; Sénégal :175; Côte d’ivoire:168; Ghana :152; Nigéria:135; ; RD Congo :98; Rwanda :70; Kenya :50; Madagascar : 46; Zambie : 35 ; Uganda :33 ; Togo :30 ; Niger 27 ; Mali 25 ; Ethiopie 25…
Le nombre de décès quant ‘à lui se chiffre à 135 reparti comme suit : Egypte: 41; Algérie:35; Maroc:33; Burkina Faso :12; Tunisie :9; Congo: 8; Cameroun: 6; Ghana :5; l’Afrique du Sud: 3; Niger: 3 ; Soudan: 2; Angola: 2; le Nigéria: 2, ; le Mali: 2 etc….
Soyons des citoyens responsables et restons chez nous #StayHome
Par Emeline ZOGNING
© Vision Channel Africa
Sources: OMS, Worldmeter
Encore méconnu il y’a quelques mois, le COVID-19 aujourd’hui plus que jamais mobilise l’attention de par son bilan qui ne cesse de s’alourdir malgré les efforts mobilisés par les nations pour le contenir. Et si les chiffres sont loin des décès attribuables à certaines maladies par an, c’est surtout la fréquence avec laquelle ceux-ci sont enregistrés et l’absence de traitement efficace à 100% qui créé cette grande frayeur dans le monde.
Le COVID-19 désormais responsable de plus de 30 000 morts à l’échelle mondiale, cette zoonose de la famille des coronavirus semble loin d’avoir terminé son parcours funeste. Les stratégies de riposte aussi strictes soient-t-elles se révèlent insuffisantes chaque jour et la seule issue pour en finir définitivement avec cette pandémie serait la découverte de traitement et vaccin. De nombreuses pistes se veulent rassurantes et promettent des résultats d’ici quelques semaines, mais l’attente parait interminable surtout pour les patients déjà en soins intensifs.
La Chine qui en tout début de crise était le pays le plus affecté enregistrant le plus grand nombre de victimes se trouve au jour d’aujourd’hui devancé par L’Espagne: 5982 et l’Italie qui vient en tête de liste avec 10 023 décès. Et si l’Europe est devenue le continent payant le plus lourd tribu à l’échelle mondiale, le continent américain est celui ayant le plus grand nombre de cas confirmés positifs avec en tête les États-Unis soit 123 774 cas.
En Afrique, la pandémie prend progressivement de l’ampleur, 4542 cas positifs sont enregistrés sur le continent depuis le début de cette pandémie, les pays les plus touchés étant l’Afrique du Sud: 1187; l’Egypte: 576; Algérie: 454; Maroc: 402; Tunisie: 278; Burkina Faso: 207; Ghana: 141; Sénégal: 130; Soudan: 102; Côte d’ivoire: 101; Nigéria: 97; Cameroun: 113; RD Congo: 65; Rwanda: 60; Kenya: 38; Uganda: 30 ; Zambie: 28 ; Madagascar: 26 ; Togo: 25…
135 décès dans toute l’Afrique
Le nombre de décès quant à lui se chiffre à 135 répartis comme suit: Égypte: 36; Algérie: 29; Maroc: 26; Burkina Faso: 11; Tunisie: 8; Congo: 6; Ghana: 5; Cameroun: 2; Soudan: 2. l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Togo, le Mali, le Kenya, et l’Ethiopie en sont encore à leurs premier décès. Tous les espoirs reposent sur les chercheurs et scientifiques car le nombre de cas de guérison enregistré jusqu’ici demeure bien inférieur au nombre de décès. Et l’urgence d’en finir avec cette pandémie est à son paroxysme.
Par Emeline ZOGNING
© Vision Channel Africa
Sources: OMS, Worldmeter