Face aux résultats de plus en plus alarmants causés par le nouveau coronavirus à l’échelle mondiale, c’est au tour de l’Afrique de se préparer à faire face au COVID-19 et aux complications qui pourraient en découler.
Avec désormais plus de 220846 cas confirmés dans le monde et près de 8988 décès le COVID-19 est loin d’avoir fini de faire des ravages. Et si hier encore la nouvelle forme de grippe virale était considérée comme une maladie chinoise touchant principalement l’Asie, le continent Européen est désormais le plus affecté avec 4201 des 8988 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l’épidémie, dont 80% de ceux-ci rattachés à l’Italie qui bats le record et devient le pays le plus affecté avec 4207 nouveaux cas d’infection et 475 décès liés au COVID-19 en 24h.
La nouvelle tombe comme un coup de poignard dans le dos car la situation traversée par l’Europe aujourd’hui qui semblait pourtant préparé à faire face à cette pandémie en dit long sur ce qui pourrait arriver à l’Afrique dont les systèmes sanitaires sont loin d’être aussi performant que ceux rencontrés dans les continents voisins.
L’OMS tire la sonnette d’alarme
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS dans son discours du 18 mars 2020 tire la sonnette d’alarme aux états africains afin de se préparer à lutter efficacement contre le COVID-19 et rappelle par ailleurs que le respect strict des règles d’hygiènes et des mesures de confinement avec annulation de évènements pouvant faciliter les regroupements massifs est très important.
L’Afrique qui compte environ 671 cas confirmés réparti dans 33 pays [Egypte 210, Afrique du Sud 116, Algérie 74, Maroc 54, Sénégal 36, Tunisie 29, Burkina Faso 20, RDC 14, Cameroun 13, Rwanda 11, Côte d’ivoire 9, Nigéria 8, Ghana 7, Kenya 7, Éthiopie 7, … ] dont plusieurs ayant déjà opté pour des mesures strictes de confinement ainsi que la fermeture des leurs frontières serait jusqu’alors resté exempté du ravage du COVID-19 avec seulement 17 décès enregistrés dont 7 en Algérie, 6 en Egypte, 2 au Maroc, 1 au Burkina Faso et 1 au Soudan.
Trop de superstitions et croyances erronées en Afrique
Et si désormais chaque pays s’attèle à mettre en œuvre une stratégie de riposte pour contenir cette pandémie, cette tâche semble plus difficile pour les pays d’Afrique noirs dont les habitants se révèlent être des proies faciles à de nombreuses superstitions et croyances erronées au sujet COVID-19.
Les différents messages de sensibilisations en vue de prévenir la circulation du virus sont loin d’être pris aux sérieux par les populations qui se disent être dotées d’une « immunité naturelle », disposées de « potion naturelle » efficace contre la pandémie ou de « bénéficier d’une protection divine ». Cependant, aucun traitement efficace contre le COVID-19 n’ayant encore été trouvé, la prévention demeure la meilleure arme de riposte car permettrait de diminuer le nombre de cas sévères qui pourrait survenir et nécessiteraient des soins intensifs. Toutefois un appel est lancé aux populations pour une prise de conscience et plus responsabilités.
Par Eméline ZOGNING
© Vision Channel Africa
Sources : OMS, Wordometer