Face à cette pandémie qui paralyse le monde, la recherche de traitement(s) efficace(s) pour la prise en charge des milliers de malades s’active encore plus chaque jour et désormais c’est au tour du Burkina Faso et du Bénin de proposer un médicament contre le COVID-19.
Il y’a encore une semaine, l’OMS annonçait le début d’une étude à grande échelle SOLIDARITY » visant à investiguer sur l’efficacité de quelques classes médicaments parmi ceux proposés par le comité scientifique de chercheurs. En effet, à défaut de travailler à développer et tester de nouvelles molécules contre le COVID-19 qui pourra prendre des années à être validé, l’urgence sanitaire dans laquelle se trouve le monde actuellement pousse les chercheurs à porter leurs choix sur des molécules ayant déjà été approuvées pour le traitement d’autres maladies courantes ou efficaces sur d’autres souches de coronavirus. C’est ainsi que quatre médicaments ont été sélectionnés: Remdesivir ; la combinaison Ritonavir/Lopinavir (ou Kaletra) en association ou non avec l’Interféron Béta et la Chloroquine/ Hydroxychloroquine. Alors que l’Iran, l’Argentine et l’Afrique du Sud sont dès lors déjà enrôlés. Ces molécules sont également celles qui seront appliquées dans l’étude clinique DISCOVERY coordonnée par ISERM en Europe sur près de 3200 malades en France, Espagne, Luxembourg, Royaume Unis et Allemagne.
Toutefois, pour d’autres pays, le choix se tourne vers d’autres molécules. C’est ainsi que dans son étude COLCORONA financé par le Québec, l’institut de cardiologie de Montréal se propose de tester la Colchicine pendant 30 jours sur deux groupes de 6000 adultes au total atteints de COVID-19. L’un recevant ladite molécule et l’autre un placebo. Pour le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation burkinabé deux essais cliniques sont en vue et se feront sur des groupes de malades de taille plus petite. Les uns recevant la chloroquine en combinaison avec Azythromicine et les autres de l’Apivirine. Compte tenu du faible effectif de cas positifs au COVID-19 ces essais s’effectueront conjointement sur des malades du Bénin. En effet, l’Apivirine est un phyto-médicament aux propriétés antirétrovirales fabriqué par le chercheur Valentin Agon. Si encore l’OMS lançait un appel à contribution à la médecine traditionnelle contre le coronavirus, aujourd’hui l’Afrique a désormais un traitement à proposer. Bien que ces pistes de traitement en cours d’expérimentation constituent une lueur d’espoir, l’interpellation au respect des règles d’hygiène et des mesures de confinement reste de mise car le COVID-19 continue de causer de milliers de décès.
Il est à rappeler que 799 741 cas positifs ont été notifiés depuis le début de la pandémie dans le monde et 38 721 d’entre eux en ont succombés. En Afrique 5697 cas d’infections ont déjà été enregistrés parmi les pays les plus affectés l’Afrique du Sud apparait en tête de liste avec 1326 Cas suivi de l’Egypte:656; Algérie:584; Maroc:574; Tunisie:362; Burkina Faso:246; Cameroun193 ; Sénégal :175; Côte d’ivoire:168; Ghana :152; Nigéria:135; ; RD Congo :98; Rwanda :70; Kenya :50; Madagascar : 46; Zambie : 35 ; Uganda :33 ; Togo :30 ; Niger 27 ; Mali 25 ; Ethiopie 25…
Le nombre de décès quant ‘à lui se chiffre à 135 reparti comme suit : Egypte: 41; Algérie:35; Maroc:33; Burkina Faso :12; Tunisie :9; Congo: 8; Cameroun: 6; Ghana :5; l’Afrique du Sud: 3; Niger: 3 ; Soudan: 2; Angola: 2; le Nigéria: 2, ; le Mali: 2 etc….
Soyons des citoyens responsables et restons chez nous #StayHome
Par Emeline ZOGNING
© Vision Channel Africa
Sources: OMS, Worldmeter